La ville de Plaisir est actuellement au cœur de plusieurs polémiques
liées à la gestion du Maire Joséphine Kollmannsberger : fermeture de 5 écoles
parmi lesquelles l’école Gérard Philippe qui sera la première en septembre 2023, impact écologique du centre commercial Mon grand Plaisir, prédation immobilière qui semble être favorisée par la majorité ou encore hausses de coûts spectaculaires sur les chantiers d’intérêt public
ne sont que quelques exemples des erreurs de gestion du Maire.
C’est dans ce contexte déjà particulièrement sensible et difficile pour les Plaisirois que Madame Kollmannsberger (LR) a choisi de contrevenir à l’une de ses principales promesses de campagne municipale : celle de ne pas augmenter les impôts !
Rappelons que cette promesse lui avait permis de sauver son siège et de se faire réélire avec la plus faible majorité des votes dans les Yvelines (14,6% des électeurs).
Aussi, cette volte-face va désormais peser lourd sur la crédibilité de ce Maire qui ne fait que décevoir par ses mensonges à répétition depuis sa réélection. Mensonge sur la construction d’une piscine intercommunale ; mensonge sur l’arrêt de la bétonisation de la Ville (10 programmes immobiliers d’ampleur depuis le début du mandat) ; mensonge sur les coûts réels des projets et qui amène à s’interroger sur leur montage ; mensonge sur la concertation autour de ces projets…
C’est ainsi que, lors du Conseil Municipal du 22 mars dernier, les élus de la majorité
ont voté à l’unanimité
une augmentation de la taxe foncière à laquelle s’ajoute la création d’une « taxe police » de 1.60 %, soit une hausse de la taxe foncière de plus de 27 % ! Une augmentation qui n’est pas justifiée et qui a été dénoncée par notre groupe en Conseil Municipal ce mercredi 22 mars 2023.
La hausse de taxe foncière n‘a pas de légitimité
Au cours de ce conseil municipal, Mme Le Maire a exposé le budget pour l'année 2023, en expliquant qu'elle était contrainte d'augmenter les impôts fonciers. Or, l'analyse du budget 2023 de la commune de Plaisir révèle des incohérences entre le discours du Maire et la réalité des chiffres : en effet, ce budget affiche notamment un excédent budgétaire de 17,2 millions d'euros dédié aux investissements !
Ainsi, l'augmentation de la taxe foncière destinée à financer des projets d'investissements futurs manque de légitimité.
Il semble que la majorité vise à constituer une réserve de fonds en vue de la réalisation de projets d'investissement pharaoniques ne répondant pas aux besoins des plaisirois. Le projet de rénovation du château en est une illustration frappante : le coût prévu des travaux est passé de 4,4 millions d'euros à 8,5 millions d'euros au cours des six derniers mois, soit une augmentation de 93 %, et les travaux n'ont pas débuté ! Bien que nous reconnaissions l'importance de la rénovation du château, nous sommes vivement préoccupés quant à la capacité de l'équipe municipale à respecter ses engagements budgétaires.
Par ailleurs, Mme Le Maire prévoit de réaliser une économie de 1,27 millions d’euros sur le fonctionnement des services
de la ville
impactant ainsi directement la qualité des services publics dédiés à la population dans les domaines du scolaire, du sport, de la culture ou de la jeunesse :
fermeture de 5 écoles, suppression de la caisse des écoles, suppression du salon des arts, absence d'entretien des espaces publics, suppression des mini séjours, suppression des points écoles assurant la sécurité de nos enfants aux abords des écoles, sont quelques-uns des services publics supprimés par notre Maire depuis qu'elle est en fonction !
Cette baisse dans la qualité des services publics se retrouve également dans la baisse constante des effectifs des agents en contact direct avec la population : -2% pour la filière technique, -5% pour la filière culturelle et jusqu’à -8% sur la filière animation. La Ville supprime ainsi des agents de terrain impactant directement la qualité des services publics dédiés aux administrés.
En résumé ; Madame le Maire explique un besoin d’augmentation de la taxe foncière dès 2023 alors qu’elle sait déjà avoir un excédent budgétaire de près de 20 millions d’euros disponible pour 2024...
Création d’un taux d’imposition supplémentaire pour financer la police municipale : une double peine !
La hausse des impôts locaux s’accompagne de la création d’un taux de taxe supplémentaire de +1,60 % décidée par Mme Kollmannsberger pour financer la police municipale existante.
Là aussi, cette information n’a jamais été diffusée et débattue au niveau du Conseil Municipal et cette nouvelle ponction vient s’ajouter à toutes celles que le contribuable Plaisirois doit s’acquitter désormais… La première édile de la ville vient ainsi récupérer le budget de fonctionnement de la police municipale pour le dépenser sur un autre poste et se créé une nouvelle recette supplémentaire sur le dos des plaisirois !
Le désengagement de l’Etat et une situation économique complexe : une explication trop facile !
Pour justifier cette hausse d'impôts, la majorité municipale s'appuie notamment sur supposé désengagement de l'Etat, pour imposer cette augmentation de la taxe foncière, mais là aussi la réalité des faits est volontairement modifiée par les élus de l’exécutif.
Contrairement aux idées reçues, la suppression de la taxe d'habitation a été compensée financièrement par l'Etat par des recettes complémentaires. Autre exemple d'accompagnement : pour aider les villes à faire face aux envolées de l'énergie, l’État protège les collectivités territoriales grâce à plusieurs dispositifs comme l'amortisseur électricité et la mise en place des tarifs règlementés de vente. Enfin, l'Etat accompagne financièrement la ville de Plaisir à hauteur de 1.7 millions d’euros par an pour l’aider à rembourser sa dette.
Pour finir, contrairement à ce que prétend madame Kollmannsberger, l’État vient cette année de réévaluer l’ensemble de la Dotation Globale de Fonctionnement, l'une des recettes financières pour les collectivités territoriales, passant de 210 à 320 millions d'euros. Grâce à cet effort inédit depuis 13 ans, 95 % des communes verront leur dotation se maintenir ou progresser, contre la moitié en 2022 et un tiers en 2023 si rien n’avait été fait.
Au-delà de l’augmentation des impôts, c’est bien la gestion financière de la ville qui interroge
Nous dénonçons l’hypocrisie de ce système , car les habitants de Plaisir subissent des impôts locaux parmi les plus élevés du département, mais ne voient pas leur argent utilisé de manière efficace pour améliorer la qualité de vie dans la ville. De nombreux projets sont annoncés mais jamais réalisés (ex : piscine communale), tandis que certains projets sont mal gérés et ne répondent pas aux besoins de la population.
On assiste aujourd’hui à une frénésie de projets dans tous les domaines dont certains posent question comme celui de la Place du Commerce et rue Pierre Mendès France qui va coûter 2.4 millions d’euros aux plaisirois alors que la candidate Mme Kollmannsberger en 2014 avait promis de faire payer au promoteur de Mon Grand Plaisir la restructuration de cette Place.
Autre exemple : l’Extension de l’école St Exupéry, un projet qui est passé de 3.9 millions d’euros à 6.1 millions d’euros soit une dérive budgétaire de +56% aujourd’hui ! Les dérives budgétaires constatées sur ces projets interrogent sur la capacité de la majorité à monter des projets bien ficelés. La réalité est que le maire de Plaisir a trop attendu pour exécuter ces réalisations et maintenant la collectivité paie plus cher ce qui était encore abordable il y a quelques mois.
Par ailleurs, il existe une certaine forme d’indécence dans les arbitrages du Maire. On notera qu’elle demande des efforts aux Plaisirois, mais qu’elle n’a pas revu le périmètre à la baisse de ses frais de représentation. Pire, elle a augmenté ses budgets pour sa communication (+20% pour les brochures de la Ville), pour ses fêtes et cérémonies (+61%), et ses frais de réceptions (+116%). Comment peut-elle exiger des efforts supplémentaires aux Plaisirois dans ce contexte économique difficile alors qu’elle ne s’applique pas ces efforts ?
Le mépris du Maire comme seule réponse de la majorité
Interrogée par les groupes d’opposition, madame le Maire n’a jamais souhaité répondre sur les questions précises qui lui étaient posées et a tout simplement refusé le débat en déclarant : « je ne vous répondrais pas
». Cette posture laisse entrevoir une méconnaissance sur les questions posées et madame Kollmannsberger avait de grandes difficultés à cacher son incompréhension.
Refuser ainsi le débat démocratique et révéler son mépris envers notre groupe est maintenant la marque de fabrique de madame Kollmannsberger. Les agents communaux font un travail formidable au quotidien au service de la population
; ce que nous déplorons, c'est l'action politique du maire qui ne répond pas aux attentes de habitants.
En substance, ce budget n’est pas construit pour les Plaisirois, mais pour satisfaire l’ambition du Maire. La majorité est censée gérer les finances de manière responsable et transparente, en utilisant les recettes fiscales pour améliorer la qualité de vie de ses habitants. L’augmentation de la taxe foncière n’est pas justifiée puisque la ville dispose déjà de ressources suffisantes pour répondre aux besoins de nos administrés. Les Plaisirois sont en droit de demander des explications et des réponses claires de la part de leurs élus sur la cagnotte qu’ils constituent sur le dos des plaisirois. Nous les invitons à exprimer leur mécontentement et à demander des comptes.
Ainsi, cette hausse de taxe foncière est une histoire plaisiroise qui se répète à Plaisir : en 2016, Madame Kollmannsberger avait déjà largement augmenté les impôts, alors qu'elle s'était engagé à ne pas le faire,
ce qui lui a valut au passage de perdre une partie de sa majorité.
Pour les élus d’opposition que nous sommes, il est préférable aujourd’hui de préserver le pouvoir d’achat des familles plaisiroises plutôt que de rêver à un conservatoire à 8,5 millions d’euros… C'est pourquoi, nous avons voté contre cette augmentation de taxe foncière
qui pour nous est injustifiée.